Je fais écho au site de la revue Brins d'éternité et à la SODEP en publiant la lettre ci-bas.
Sur leur page Facebook (même nom que le titre de ce billet) la SODEP ajoute :
"Si vous désirez l'appuyer de façon plus "formelle" et nous autoriser à ajouter votre nom à la liste des signataires, écrivez-nous à l'adresse suivante: info@sodep.qc.ca"
Oui, c'est un tantinet plus compliqué que de simplement cliquer sur un lien, mais prendre deux minutes pour envoyer un courriel d'appui à la SODEP peut faire une différence.
Depuis la série de coupes amorcées en 2008, le gouvernement Harper continue de saborder des programmes essentiels à la survie des organismes culturels.
C’est maintenant au tour du ministère du Patrimoine canadien de priver la majorité des revues culturelles québécoises d’une aide à l’édition, en remplaçant le Fonds du Canada pour les magazines (FCM) par le Fonds du Canada pour les périodiques (FCP). Ce qui devait être une refonte de programmes s’est conclu, dans les faits, par une mutation idéologique inacceptable. Désormais, Patrimoine canadien ne se souciera plus des publications à petit tirage; il soutiendra « l’industrie du magazine ».
La Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP) dénonce vivement les critères d’admissibilité du nouveau FCP. Parmi ses 44 membres, lesquels publient les plus importantes revues culturelles de langue française au pays, 75 % sont exclus du programme « Aide aux éditeurs », tout simplement parce qu’ils vendent moins de 5000 exemplaires par année, peu importe leur périodicité, leur mandat ou la qualité de leur contenu.
Le budget du FCP, en vigueur depuis le 1er avril, s’élève à 75,5 millions de dollars, dont 72 millions sont consacrés à l’aide aux éditeurs. Les magazines canadiens à grand et moyen tirage, qui comptent sur des revenus publicitaires substantiels, peuvent recevoir jusqu’à 1,5 million par année. Mais rien, ou presque, pour les revues à petit tirage, ces revues qui diffusent notre littérature, commentent nos productions théâtrales ou analysent notre cinéma. Pour aider les 44 membres de la SODEP réunis, il suffisait pourtant d’un budget de 800 000 $, soit près de la moitié d’une subvention accordée à un grand magazine! Et que dire de l’argent que les éditeurs de revues culturelles retournent néanmoins au gouvernement, par la TPS payée sur les coûts de production de leur revue, celle perçue sur les ventes de numéros, des abonnements et leurs impôts?
La pérennité et la diversité des revues culturelles seront mises en péril par les décisions de Patrimoine canadien. Quand des revues culturelles disparaissent, ce sont des espaces de réflexion qui disparaissent avec elles, un patrimoine écrit qui meurt. Elles servent souvent de tremplin aux futurs journalistes et écrivains qui y font leurs premières armes. Permettre à ces revues de subsister, c’est créer les conditions d’émergence de la relève.
Patrimoine canadien souhaite-t-il vraiment préserver notre culture ou cherche-t-il à bâillonner nos écrivains et penseurs? Que l’argent du patrimoine revienne au patrimoine et que les publications de qualité reçoivent leur juste part.
La SODEP et ses membres demandent à tous ceux et celles qui tiennent à la survie des revues d’art, de littérature, de théâtre, de cinéma, d’histoire, de patrimoine et d’idées, de faire circuler cette lettre pour protester contre la décision inique de Patrimoine canadien.
Il est important de soutenir cette industrie. Quel pays peut se permettre de tuer sa culture comme le font les conservateurs en accumulant les coupes dans ce secteur ??
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